La première génération
Mise au point dès 1968, l'Odyssey est commercialisée par Magnavox à partir de 1972. C'est la toute première console de salon, destinée à un usage familial. Son modèle d'exportation arrive en France en 1974, accompagné d'une dizaine de jeux avec leurs nombreux accessoires : plateaux, cartes, jetons... sans oublier les indispensables films plastique à positionner à la surface de l'écran de télévision, et qui par transparence dessinent le décor du jeu. Le carré lumineux devient alors voiture de course, navire de guerre, ballon de volleyball ou encore volant de badminton. Les manettes sont dotées de trois potentiomètres qui permettent aux joueurs de se déplacer selon un axe vertical et un axe horizontal (ce qui permet par exemple de monter au filet, ou de parcourir des diagonales), ainsi que de dévier la trajectoire du carré lumineux.
Consulter la notice de cet objet sur le catalogue BnF Archives et manuscrits.
Produit à Hong Kong à partir de 1975, le modèle 7771 est qualifié par Hanimex de "jeu-télé" parce qu'il se branche directement sur la prise antenne du téléviseur. Il s'agit d'un des premiers dérivés du jeu d'arcade Pong, dans une version de salon offrant un plus large choix de jeux puisque quatre sports sont proposés : football, pelote, tir et tennis. Différentes options permettent de régler la dimension de la raquette, la nature du service (automatique ou manuel), la vitesse de la balle et la précision de l’angle.
Consulter la notice de cet objet sur le catalogue BnF Archives et manuscrits.
Produite à Hong Kong vers 1978, la TV-003 permet de jouer sur écran de télévision au hockey, au tennis et au squash. La console se présente sous la forme d’une sphère en métal jaune encadrée de deux poignées de plastique en forme d’anneau. La façade plane de cette sphère est munie de boutons de commande permettant de choisir le jeu et différentes fonctionnalités comme la largeur de la batte ou de la raquette, la vitesse et l’angle de la balle, ou encore le nombre de joueurs. Les perforations au-dessus des boutons de commande laissent deviner un haut-parleur.
Consulter la notice de cet objet sur le catalogue BnF Archives et manuscrits.
L'Univox 4200N est un des nombreux "clones" de Pong qui saturent le marché après 1975. Elle offre les mêmes types de jeu : tir (ou « entrainement »), pelote, hockey, tennis), assortis des mêmes réglages : vitesse et angle de la balle, dimensions de la raquette, type de service.
Consulter la notice de cet objet sur le catalogue Archives et manuscrits.
Produite et commercialisée par Schneider à partir de 1978, la Télélude est elle aussi directement inspirée de Pong, et illustre elle aussi la façon dont des clones de Pong se font concurrence : c'est en effet, sous un habillage à peine différent, une console sensiblement identique au Vidéojeu N20 que Philips commercialise l'année précédente. La console propose donc les mêmes jeux et fonctionnalités que ses concurrentes : football, tennis, pelote basque et tir, à jouer en solo ou en duo, sans oublier de choisir la vitesse de la balle, l'angle de tir et la taille de la raquette.
Consulter la notice de cet objet sur le catalogue Archives et manuscrits.
Lorsque Magnavox présente l'Odyssey en 1972, il s'agit de la toute première console de salon jamais produite. Si elle devance la sortie du jeu d'arcade Pong et propose plus de fonctionnalités et situations de jeu, c'est pourtant de ce dernier que s'inspireront tous les fabricants de consoles jusqu'aux années 1977-1978, au point de saturer le marché de "clones" de Pong. De l'Hanimex 7771 à la Télélude de Schneider, ces consoles proposent toutes les mêmes jeux intégrés, tous fondés sur le même principe de circulation d'un point lumineux d'un côté à l'autre de l'écran et renvoyé par une barre latérale se déplaçant sur un axe vertical et représentant, selon le jeu choisi : une raquette de tennis ou de squash (ou une chistera), une crosse de hockey, un gardien de buts.